Canada Asia Pacific
Le sondage national 2013 : Opinions des Canadiens sur l’Asie (en anglais), commandé par la Fondation Asie Pacifique du Canada, révèle « un écart croissant entre la sensibilité des Canadiens à l’importance de l’Asie et leur volonté de prendre des mesures en conséquence », selon le président-directeur général de la FAPC, monsieur Yuen Pau Woo.
« De plus en plus de Canadiens semblent hésiter devant les décisions difficiles qu’il faut prendre sur la façon de faire progresser les relations Canada-Asie ».

Le sondage annuel analyse le point de vue des Canadiens à l’égard de l’Asie. Les résultats de cette année révèlent une diminution du sentiment d’urgence dans la perception qu’ont les Canadiens de l’importance d’approfondir les relations avec les pays d’Asie. Une proportion de 11 % des Canadiens voient le Canada comme faisant partie de la région Asie-Pacifique, alors que 18 % avaient cette perception l’an dernier. La réticence à resserrer les liens avec les économies d’Asie, particulièrement la Chine, est surtout attribuable à des questions économiques. Une forte majorité de répondants s’opposent aux investissements directs provenant de la Chine (76 %), de l’Inde (72 %) et du Japon (58 %). Toutefois, s’il s’agit de créer des liens culturels avec l’Asie dans le cadre d’échanges, d’ententes en matière d’éducation et d’aide au développement, les résultats révèlent une volonté de rapprochement.

« Les opinions contradictoires des Canadiens compliquent le renforcement des liens politiques et économiques avec l’Asie », affirme monsieur Yuen Pau Woo. « Il faut un leadership accru de la part du gouvernement, des entreprises et de la société civile en ce qui concerne l’Asie. Pour cela, il faut nécessairement que les stratégies axées sur l’Asie soient mises en priorité et que les organisations investissent dans les compétences, les connaissances et les expériences requises pour réussir dans les marchés asiatiques ».

La conférence Canada-Asie qui se déroule actuellement à Vancouver vise à discuter de ces enjeux et à promouvoir les relations économiques, politiques et culturelles avec les pays d’Asie. Les défis sont nombreux et, étant donné les priorités de notre gouvernement, les discussions de la conférence soulèveront vraisemblablement des préoccupations légitimes quant aux relations avec l’Asie dans le domaine énergétique. Les Canadiens sont de plus en plus divisés sur ce point

[1], mais l’importance pour les entreprises canadiennes de garder un œil sur le marché chinois demeure d’abord et avant tout une question d’occasions à saisir [C1] ou à ignorer, au bénéfice (ou au détriment) de nos secteurs économiques.

 


[1] La plupart des Canadiens (54 %) appuient la construction de pipelines pour transporter le gaz naturel vers les ports de la côte Ouest du Canada, afin de l’exporter en Asie. Ils sont cependant moins nombreux qu’avant à croire qu’il est urgent de profiter du besoin de ressources énergétiques des pays d’Asie (53 % en 2013, contre 61 % en 2012).